Cars 3. • Critique • Pixar • Disney-Planet.Fr (2024)

Résumé.

Flash McQueenest devenu un vétéran des courses. Dépassé par les nouvelles techniques du sport automobile et de son nouvel adversaireJackson Storm,Flashva se faire aider parCruz Ramirezafin de remporter le prochain Grand Prix : la Florida 500.

En savoir plus.

Durant l’événement «2014 Annual Disney Shareholder», Bob Iger, le PDG de The Walt Disney Company, a officialisé la suite du filmCarsetCars 2.L’histoire prendrai place au niveau de la Route 99 selon Michael Wallis (voix duSheriff).

La production du film débute en 2014.John Lasseterpromet un film plus intense en émotion que le premierCars. Il est aussi fortement question deFlashet de la mémoire deDoc Hudson.

Jeff Gordon et Ray Evernham, pilotes de NASCAR, ont été consultants sur le film.

Pour animer Cruz Ramirez,656 contrôles d’animation ont été nécessaire (360 pour le corps et 296 pour le visage).

Plusieurs pilotes de NASCAR ont prêté leur voix à des personnages du film.

Bien que Paul Newman, qui prête sa voix à Doc Hudson, soit mort, c’est bien sa voix qui est entendue dans le film. Des échanges entre John Lasseter et lui avaient été enregistré lors de la production de Cars. Ils ont été intégrés ensuite dans le métrage.

La femme de Paul Newman, Joanne Woodward, est née à Thomasville. Ville qu’on retrouve dans Cars 3.

Notre critique deCars 3.

Quelques années après avoir laisséFlashetMartindansCars 2, avec un avis mitigé, nous retournons à Radiator Springs pour découvrir ce qu’il est advenu de nos héros favoris.Cars 3va-t-il réussir à atteindre le niveau magnifique deToy Story 3?

Alors queCars 2avait laissé au second planFlash McQueenau profit deMartin,Cars 3revient sur le bolide de la franchise. Sauf que cette fois, tout a changé. Pour commencer, aucune référence àCars 2,comme si ce film n’avait jamais existé. Ensuite,tous les personnages ont des rôles de figuration, des habitants de Radiator Springs aux nouveaux personnages. Seuls deux tiennent le film sur leurs jantes :Cruzet Flash.McQueenn’est plus le meilleur pilote et il se fait distancer par la nouvelle génération de pilotes, dontJackson Storm. Au final, nous avons ici un film en miroir deCars:Flasha vieilli, s’est assagit, et est devenu l’équivalent deDoc Hudsonpour le monde automobile : un has-been. Les scénaristes ont réussi avec succès à nous offrir une nouvelle facette deFlash, moins égocentrique comme dansCars, moins le «bon ami amusant» dansCars 2. Il se met à douter, à avoir des regrets, à voir sa propre image des années plus tôt et il veut réaliser son dernier rêve. Tout le long du film, ses émotions vont être travaillées et vont nous rapprocher encore plus deMcQueen. De plus, le film reflète le monde actuel : la jeunesse technologie face à l’ancienneté de l’expérience. Qui peut en sortir vainqueur ? Encore une fois, une histoire à double niveau de lecture.

Cette histoire est d’ailleurs beaucoup plus profonde et émotionnelle. Tout le film, un autre personnage plane :Doc Hudson. Et c’est là que Pixar touche la corde sensible. Après avoir traité le passage à l’âge adulte (Toy Story 3), le deuil (Là-haut), les studios à la lampe abordent un nouveauthème : comment rendre hommage à quelqu’un qui nous est cher et qui a disparu.Flashn’aura jamais été aussi attachant de vouloir faire honneur à son mentor. Plus le film avance et plus l’émotion nous guette. Va-t-il réussir ? Pas de gagner, on ne veut pas forcément sa victoire. Mais on veut qu’il soit le digne héritier deDoc. Ce dernier apparaît d’ailleurs plusieurs fois dans le film. Quant à la dernière grosse demi-heure, la gorge peut être nouée car si on a connu quelqu’un qui a disparu, on comprend ce que ressentFlash.

Flasha donc évolué, et ce grâce aussi à la galerie des nouveaux personnages.Cruzreprésente la jeunesse et le soutien deFlashqu’elle admire, mais elle a aussi le besoin de réaliser son rêve mais elle est moquée des autres.Smokeyincarne l’expérience et la passation de connaissance. Il offre d’ailleurs une belle scène lorsqu’il parle deDocàFlash, permettant ainsi de découvrir une petite partie de ce qu’il s’est passé entreCarsetCars 2. Quant àJackson Storm, il est le nouveau «Flash» : imbu de lui-même, désirant toutes les victoires et en oubliant le côté relationnel avec les autres. Cependant, il n’apparaît même pas dix minutes dans le métrage. Il n’est même pas vraiment un antagoniste. C’est plus la quête personnelle deFlashqui peut le conduire à sa propre perte.Les autres personnages secondaires sont anecdotiques.

Cars 3réunit les générations et va permettre de voir le point de vue de l’autre : les «jeunes», souvent très connectés et technologiques qui vont devoir apprendre des «anciens» et de leur expérience, quand ces derniers vont voir dans les premiers un moyen de perpétuer leur héritage.Cruzfait justement le lien entre ces deux générations.

Les années passent et les studios à la lampe maîtrisent de plus en plus l’aspect visuel de ses films. AvecCars 3, on est toujours autant immergé dans l’univers conçu par les artistes. Même s’il faut avouer que les décors restent «classiques» et qu’il n’y a plus cette grande claque visuelle comme les films précédents. De toute façon, ce film se repose uniquement sur son histoire, c’est de ce côté qu’est la claque.

CarsetCars 2étaient portés par des bandes originales possédant de nombreuses chansons. C’est à nouveau le cas. Sauf que cette fois-ci, les chansons sont moins entraînantes ou immersives. En revanche, quel plaisir que d’entendre des musiques bien connues du premier film lors des scènes clés.

Pixar a toujours dit qu’il donnait des suites à ses films s’ils avaient une bonne histoire. SiCars 2avait déçu beaucoup de monde, avecCars 3, l’histoire n’est pas bonne, elle est magnifique. La vague émotionnelle qu’on a tous vécu avecToy Story 3est de retour. Tout est fait pour mettre une fin à la trilogie en versant des larmes et en ayant des souvenirs plein la tête. Car oui, de la manière dont le film se termine, il est difficile de vouloir une suite. On veut garder ces images en tête et s’imaginer le propre futur des héros.

Et comme le diraitDoc Hudsons’il pouvait commenter ce film : «tu es bourré de qualités».